Une compagnie aérienne comme Chrono Aviation est composée de multiples départements et fournisseurs qui interagissent comme un mécanisme d’horloge pour assurer la qualité du service et des vols.
Quand un « grain de sable » comme la Covid vient s’immiscer dans cet ensemble délicat, il faut réagir rapidement afin d’adapter le fonctionnement de tous les éléments.
Aujourd’hui, nous allons vous conter comment le département de la restauration en vol de Lux FBO à dû radicalement revoir ses procédures pour s’adapter à cette nouvelle réalité pour que nous puissions continuer à fournir de quoi manger sur nos vols.
Parmi toutes les mesures qui se sont imposées à eux, celle d’éloignement social a bien sûr été la plus pénalisante.
Il en a résulté qu’en raison des mesures d’éloignement et d’asepsie, ils ont dû :
- Supprimer les plats chauds à bord des vols.
- Supprimer également le service à bord avec les agents de bord.
Donc terminé le service sur cabaret en vol, on ne distribue plus non plus de breuvages pour limiter les contacts avec les passagers.
Nous mettons à bord seulement le strict nécessaire (eau, sac poubelle, papier toilette, etc).
Il en a résulté aussi de grandes modifications dans leurs habitudes de travail.
Terminé le « portionnage » de dessert, plus de cabaret à monter, plus de pain à dégeler et à emballer, plus rien !
Les journées de leur équipe de restauration en vol sont donc moins remplies et par conséquent nécessitent moins de personnel.
Ceci a entrainé un gros roulement chez leurs employés qui devaient se trouver du travail pour continuer à vivre correctement.
Conséquemment, leurs commandes chez leur fournisseur de denrées sont du quart de ce qu’ils achetaient mensuellement avant la pandémie.
C’est toute la chaine d’approvisionnement qui est touchée.
Moins de commandes, mais les articles ont presque doublé en prix. Ce qu’ils utilisent le plus quotidiennement, des gants! Ils sont rendus à 320$ la caisse de 10 boîtes !!!
Ceci impose que désormais, ils commandent des boîtes à lunch froides à une moyenne de 800 boîtes par semaine chez un autre traiteur que normalement.
Leur principale tâche actuellement est le montage de sacs bruns contenant eau, chocolat, croustilles, denrées qui auparavant étaient distribués par les agents de bord.
Donc ils mettent le tout dans un sac et ils les distribuent à chaque passager durant l’embarquement afin de minimiser les contacts avec ces derniers durant les vols.
Ils ont fait jusqu’à maintenant plus de 20 000 sacs bruns, cassés plus de 10 brocheuses pour les fermer, ce qui veut dire aussi 20 000 bouteilles d’eau, 20 000 palettes de chocolat, 20 000 sacs de croustilles, 17 000 $ seulement en croustilles !!
En raison des mouvements répétitifs pour la confection de sacs, ça a occasionné 2 ténosynovites de Quervain au poignet droit du responsable du département depuis mars dernier, donc, arrêt de travail, atèle, physio et infiltration de cortisone en octobre dernier. Étrange maladie professionnelle induite par la Covid…
Certains passagers ne voulant pas les boites à lunch, ils arrivent avec leur propre repas pour le vol. Ceci entraine souvent de la perte à la fin de la semaine.
Ne pouvant prévoir le volume de boîtes à lunch non consommées, ils ont donc décidé de s’associer avec l’organisme le « Castor qui donne » qui vient chercher ces lunchs à la fin de chaque semaine pour les donner aux plus démunis. Le malheur des uns fait le bonheur des autres !
C’est toute une modification de la logistique de fonctionnement que cette pandémie impose. Cela a obligé Le département de la restauration de Lux FBO à se réinventer, mais en même temps, cela a aussi démontré sa capacité à rebondir et à trouver des solutions rapides pour continuer les opérations.
“Malgré les difficultés, nous sommes fiers d’avoir pu continuer à faire fonctionner notre département” dit Marc-Antoine Moreau responsable du département de la restauration chez Lux FBO.