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NON, L’AILE NE PERD PAS DE MORCEAUX :)

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Si vous ne fermez pas les yeux durant tous les vols à bord desquels vous embarquez et que vous êtes un peu curieux du fonctionnement de la machine volante dans laquelle vous prenez place pour partir en vacances, vous avez surement remarqué que durant certaines phases de vol et en particulier à l’atterrissage, certains éléments de l’aile semblent se « séparer » de celle-ci.

Ceci est bien sûr tout à fait normal et a pour but de permettre à l’avion de continuer à voler correctement même si sa vitesse diminue considérablement à l’approche de la piste d’atterrissage.

Pour comprendre ce point, il faut revenir sur certains principes de base qui font qu’un avion vole.

Contrairement à une croyance populaire très répandue, ce ne sont pas uniquement les moteurs qui permettent le vol.

En fait, c’est plutôt la conséquence directe du mouvement de l’appareil dans l’air induit par les moteurs (réacteurs ou turbopropulseurs à hélice(s) ) qui provoque un phénomène physique de succion vers le haut sur le dessus de la surface portante de l’avion (nommée surface alaire).

Donc, les ailes (dont le nom technique de la partie du dessus est extrados et inversement intrados pour la surface sous l’aile) sont « tirées » vers le haut par cette succion ce qui permet à un avion de s’élever dans les airs.

On respire un peu pour assimiler tout cela et on continue.

Plus une aile se déplace vite horizontalement dans l’air plus le phénomène de portance, sur l’extrados est fort.

Alors vous comprendrez que lorsqu’on ralentit à l’approche de la piste, en plus de la position plus ou moins cabrée de l’avion qui réduit la surface horizontale portante, si on ne fait rien, la portance va chuter rapidement et l’appareil tomber comme une roche vers le sol.

Interviennent alors des surfaces mobiles sur le bord d’attaque (en avant) et le bord de fuite (en arrière) de l’aile qu’on appelle respectivement becs et volets.

Leur but en se déployant est d’augmenter la surface de l’aile à basse vitesse donc, de cause à effet, le phénomène de sustentation qui va permettre au pilote de conserver une bonne maniabilité de son appareil.

On appelle ces surfaces particulières des hypersustentateurs et ce sont, entre autres, elles qui permettent un atterrissage tout en douceur de l’avion que vous occupez.

C’est bon, vous pouvez ouvrir les yeux, nous sommes arrivés à destination.

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